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    Fantasme et prénom

     

     


    Pour terminer, rappelons que ce n'est pas le choix du prénom qui est la source du traumatisme. Prénommer son fils Mathieu, sa fille Audrey n'est pas problématique en soi. Ce qui le devient c'est le fantasme parental qui a amené à ce prénom Vous me direz donc que nous sommes tous des névrosés, je vous répondrais, oui et heureusement, c'est ce qui fait de nous ce que nous sommes et toute cette richesse que nous portons, notre diversité, notre unicité, nous la devons à ces interrogations permanentes. La névrose finalement c'est ce qui permet à l'être humain d'aller plus loin, au-delà de ses propres limites. Peut être y aurait-il un lien de cause à effet avec l'intelligence, l'évolution ne s'est pas encore penchée sur le sujet.

     

     

     


    Tant et si bien que le prénom en lui-même n'est pas pathogène. Ce qu'il faut avant tout envisager c'est la démarche. Andy pour Andy Capet, Christophe parce qu'il porte le prénom d'un enfant mort, Jeanne au lieu de Jean parce que le couple espérait un garçon, au travers de ces exemples multiples, le traumatisme réside là. Il est potentiellement présent et j'insiste sur ce point de «potentiellement». La vie de l'enfant n'est pas toute tracée dans ce qui a conduit à le prénommer ainsi. Nous partons d'un fantasme parental, mais l'enfant grandit et heureusement il a son mot à dire. C'est lui qui décidera plus tard ce qu'il en fera, c'est lui qui utilisera à l'escient qu'il aura choisi ce à quoi le mènera ce fantasme.

     

     

     


    N'oublions pas non plus que toute démarche dans le choix du prénom n'est pas forcément «mauvaise», consciemment certes mais aussi inconsciemment. Cet ouvrage s'est arrêté sur des évidences, celles qui portent en elles des souffrances, des blessures cachées. Beaucoup de personnes se seront peut être reconnues au fil des pages. Elles y auront peut être découverts des éléments de réponses de leur existence. Des chemins, des voies nouvelles sont peut être apparus au détour d'un exemple cité. Mais celles-ci ne doivent pas en tirer la conclusion : «alors c'est grave docteur ?». Il ne s'agit pas de maladie mortelle mais bien de vie. Les parents ont choisi le prénom au travers d'une démarche, à l'enfant d'en faire ce qu'il en souhaite, aux parents de savoir abandonner ce fantasme et donner à l'enfant ce qui est à lui, c'est à dire lui-même. C'est le flambeau de la vie. Rendre à chacun ce qui lui appartient, le fantasme doit rester fantasme, l'enfant doit apprendre à devenir. En y regardant de plus près, dans l'ensemble l'être humain ne s'en sort pas si mal que ça. Certes nous portons toutes et tous un prénom qui pose une problématique, mais c'est que nous en faisons, la manière de la vivre, de l'accepter ou de la refouler qui nous équilibre ou déséquilibre.

     

    Quoiqu'il en soit, il s'agit de pré-disposition lorsque l'on pré-nomme... L'avenir est donc tout à nous.

     

    Ce que l'on ne nomme pas

     


    Au fil des pages, ce besoin de nommer, prénommer, s'est fait sans cesse grandissant. De notre «haspric» à Jean, nous avons nommé, été nommé, nous avons représenté tout ce que nous avons nommé, sauf... et comme un anneau de moebius, le paradoxe nous ramène à la religion.

    Dans les religions monothéiste, Dieu ne doit pas être représenté. Lorsque Moïse ramène les tables de la Loi, il demande à son peuple de cesser l'idôlatrerie, d'abandonner le veau d'or et les divinités pour un seul et même Dieu à qui on n'érigera pas de statues. Les textes insistent sur ce point là jusqu'à l'interdiction formelle. Qu'est ce qui pousse une religion a n'avoir pas le droit de représenter son créateur ? Dieu, dans la religion, a fait l'homme à son image, mais il est le Tout-puissant. Si l'homme le représentait, il aurait image humaine, image sortie de l'entendement humain. Il perdrait de fait de sa dimension divine. C'est parce qu'il n'est pas représenté qu'il perdure.

     

     

     


    Regardons toutes les autres croyances, grecques, romaines, elles ont été supplantées par ce que l'on ne peut représenter, gardant ainsi tout son aspect «mystérieux» et au-delà de l'être de chair. Le seul lien qu'il a été permis de faire, l'intermédiaire, fut son «fils», du dieu et de la femme. Dieu est toute chose nous dit-on et surtout ce qui n'est pas représentable, Dieu est infini et dans toutes les caractéristiques qui lui sont apportées ce terme revient à chaque énonciation, Dieu est infiniment bon, Dieu est infiniment amour, ... Rien qui puisse renvoyer l'entendement humain à une représentation quelconque.

     

     

     


    Alors que dans le Bouddhisme, Bouddha est représenté, mais il n'est pas un dieu. Mais le Bouddhisme n'est pas une religion, il est une philosophie où toutes les choses et les êtres sont représentées soit tels qu'ils sont soit métaphoriquement.

    Diminutif

     


    On rencontre des diminutifs de deux sortes. Le premier, dans son acception simple, consiste à réduire le prénom de façon à ce qu'il soit plus court à prononcer : Pierre Marie pourrait donner Piem, par exemple. Il est inévitablement utilisé pour les prénoms composés. Jean Gabriel donnera Jean-gab, Jean François sera Jef... Nous avons vu précédemment l'impact d'un choix de prénom composé. Comme si cela ne suffisait pas, celui-ci se verra en plus empiéter d'une partie de son prénom. Les autres prénoms également subissent le même sort : Alexandra deviendra Alex, Isabelle, Isa, Françoise, Fanfan. Jusqu'à la scolarisation, ce sont les parents qui utiliseront le diminutif. L'enfant, hélas pour eux grandit et si tout se passe bien, ils ne peuvent plus utiliser les «mon bébé, ma chichoune...», on se rabat alors sur le prénom que l'on va modifier. Il y a un rôle affectif que l'on porte au diminutif, une relation imaginaire qui se conserve de la sorte. L'enfant n'est pas perçu comme un individu mais comme un objet partiel.

     

     

     


    Il y a quatre «âge» où le diminutif peut apparaître. Dès la naissance, le diminutif sera donné par les parents ou bien l'entourage. A la scolarisation, celui-ci sera apporté par les enfants du même âge fréquentés, quoique dans ce cas le surnom est plus utilisé. A l'adolescence, l'enfant a grandi, le milieu dans lequel il évolue également. Puis à l'âge adulte, souvent par le mari ou la femme, il s'agira ici plus de «petit-nom».

     

    «Jusqu'où s'arrêteront-ils ?»

     


    N'oublions pas qu'un prénom est donné pour la vie, qu'il faudra autant le porter que tout le reste, le choix n'est pas sans conséquences, je le rappelle. Il a tant d'importance que de nombreux commerces se sont développés autour du prénom. Entre les bijoux à son prénom, les livres sur l'historique des prénoms, aujourd'hui nous avons le droit à de «nouvelles sciences» ! En effet, on peut, soi-disant, à partir d'un prénom déterminer le caractère de l'enfant, son avenir professionnel... Les Paul seront valeureux, les Adélaïde sensibles etc. En rajoutant même un soupçon de numérologie, ca y est tout est écrit, programmé d'avance. Ce qui nous ramène à cette généralisation, et si tel prénom est le prolongement de tel problématique chez le ou les parents ? Il n'y a pas de hasard, si commerce est fait de l'utilisation du prénom, c'est qu'il y a une demande existante ou que l'on a réussi à la créer. Il y a toujours une motivation inconsciente, une réalité cachée, même si elle prend sens dans la réalité par une exploitation tronquée, erronée à seules fins financières et détournées. Tous les Paul ne sont peut être pas valeureux, raisonnement trop simpliste et généraliste mais nos Claude, Camille et Dominique ne pourraient-ils pas être le fruit de parents en manque d'identité ? En tous cas nos prénoms Périphérique, Vécé, Twingo sont sans aucun doute le fruit de la bêtise humaine qui trouve leurs sources dans l'expression d'un mal être. Si la loi a changé, c'est qu'elle avait besoin de l'être. Si les parents aujourd'hui se tournent vers des prénoms à consonances étrangères ou s'ils éprouvent le besoin de créer eux-même le prénom de leur enfant à naître c'est que la façon de nommer et les raisons de nommer ont changées. Je ne sais pas si le terme «évoluer» pourrait convenir dans un tel cas.

     

     

     


    Il y a plusieurs milliers d'années, on nous parle de Jacob, Abraham, Moïse. Il y a deux mille ans de Jésus mais Christ n'est pas son nom. Ce n'est qu'à partir du Moyen-Age, nous avons vu pourquoi et comment, le prénom et le nom se généralisent. Mais le choix n'est pas si grand et se limite bien souvent au calendrier des saints. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle il m'arrive aussi fréquemment de parler de la religion. Que l'on soit croyant ou non, la religion catholique est le fondement de notre société, elle n'est plus omnipotente mais omniprésente. Que ce soit dans les prénoms où pendant longtemps seuls les prénoms des saints étaient autorisées mais dans les chiffres que nous utilisons tous les jours. On parle alors de symbolique du nombre (rien à voir avec la numérologie). Le sept par exemple est la réalisation de soi : les sept merveilles du monde, les sept jours de la semaine ou plus récemment les sept mercenaires. Le trois est l'enfant : papa-maman et moi, la trinité, Le père, le fils et l'esprit sain. Le douze est la trahison : Judas était le douzième apôtre, celui qui vendit le Christ. Le treize n'est pas un chiffre porte-malheur mais celui de la Résurrection. Jésus étant le treizième, mort puis ressuscité.

     

     

     


    Même si les médias ont évolué, longtemps à la télévision le dimanche matin il n'y avait que la messe dominicale de diffusée. A l'école encore aujourd'hui, école qui se dit laïque, refuse le port du voile islamique alors que les chaînes et croix sont encore arborées.

     

    Diminutif

     


    On rencontre des diminutifs de deux sortes. Le premier, dans son acception simple, consiste à réduire le prénom de façon à ce qu'il soit plus court à prononcer : Pierre Marie pourrait donner Piem, par exemple. Il est inévitablement utilisé pour les prénoms composés. Jean Gabriel donnera Jean-gab, Jean François sera Jef... Nous avons vu précédemment l'impact d'un choix de prénom composé. Comme si cela ne suffisait pas, celui-ci se verra en plus empiéter d'une partie de son prénom. Les autres prénoms également subissent le même sort : Alexandra deviendra Alex, Isabelle, Isa, Françoise, Fanfan. Jusqu'à la scolarisation, ce sont les parents qui utiliseront le diminutif. L'enfant, hélas pour eux grandit et si tout se passe bien, ils ne peuvent plus utiliser les «mon bébé, ma chichoune...», on se rabat alors sur le prénom que l'on va modifier. Il y a un rôle affectif que l'on porte au diminutif, une relation imaginaire qui se conserve de la sorte. L'enfant n'est pas perçu comme un individu mais comme un objet partiel.

     

     

     


    Il y a quatre «âge» où le diminutif peut apparaître. Dès la naissance, le diminutif sera donné par les parents ou bien l'entourage. A la scolarisation, celui-ci sera apporté par les enfants du même âge fréquentés, quoique dans ce cas le surnom est plus utilisé. A l'adolescence, l'enfant a grandi, le milieu dans lequel il évolue également. Puis à l'âge adulte, souvent par le mari ou la femme, il s'agira ici plus de «petit-nom».

     

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