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    Des prénoms comme un fardeau

     

     


    Chaque prénom subit un phénomène de mode, les Jules, Alfred, Lucien sont très peu usités de nos jours, ce qui n'était pas le cas au début du siècle. A l'époque où François Mitterrand était président, ce prénom était plus en vogue, à l'apogée de Brigitte Bardot, Marilyn Monroe, ces deux derniers avaient pris un essor énorme. Même si en France, le prénom Adolf a beaucoup de mal à «passer» auprès de l'administration, il est des prénoms qui posent un handicap à l'enfant dès sa naissance.

     

     

     


    Anastasia, Marlène, Greta, Claudia, évoquent des femmes réputées très belles. L'enfant et surtout plus tard la jeune fille se retrouve avec une obligation, celle de se conformer à ce que l'on peut attendre ou ce que sous-entend ce prénom. L'identification à ce que renvoie ou à qui le prénom fait référence pour tous est inévitable. Hercule doit être fort, Richard a un coeur de lion, Guillaume est conquérant...

     

     

     


    Il y a le fardeau à porter du prénom qui renvoit à quelqu'un de célèbre, riche en exploit ou en «beauté», il y a aussi le prénom d'un autre à porter. Nous avons pu le constater dans la mort et le prénom. N'avez-vous jamais entendu : «tu portes le prénom de ton grand père, il aurait honte s'il voyait comment tu agis», ou alors «on t'a choisi le même prénom que Untel, tu n'es pas digne de le porter».

     

     

     


    Ange qui peut apparaître comme un «très joli» prénom n'en est pas moins lieu à ambiguïté. En effet Ange se rapporte bien à la pureté, la majestueusité, la beauté mais il est aussi un être asexué. Nous avons vu tout au long de ces lignes l'importance de la sexuation de l'individu. Aussi beau et poétique que soit l'ange, il n'est ni homme, ni femme. Lors de l'individuation, de la sexualisation de l'enfant, ne peut-il se poser la question, moi garçon qui me prénomme ange, celui qui n'a pas de sexe. C'est en effet un prénom qui peut poser problème pendant le cheminement de l'enfant vers son identité sexuelle. Il est à réfléchir sur l'incidence de ce prénom au lieu où il est porté : un Corse qui se prénomme Ange, un charentais qui se prénomme Ange. Il y a des migrations de prénoms qui ne s'accompagnent pas forcément de la symbolique à laquelle ils sont rattachés.

     

     

     


    Petite anecdote d'ailleurs, c'est pour l'instant un prénom exclusivement porté par les hommes. Ange n'apparaissant que dans les diminutifs de prénoms féminins, Angélique par exemple. Angélique, qui a trait à l'ange, au regard angélique. Prénom qui fut donné en masse principalement après la diffusion de la série des «Angélique marquise des anges», avec le prénom Geoffrey. Le traumatisme est différent dans ce cas présent puisqu'il se rapporte à une femme «sublime» et non plus à la nature même de l'ange. On dit que l'Ange n'a pas de sexe, mais la représentation de celui-ci est toujours masculine : Gabriel en est le meilleur exemple. Poursuivons le raisonnement : l'ange n'a pas de sexe, il est donc masculin. Les écrits bibliques ont asexué l'ange pour ne pas qu'il y ait de con-fusion possible. C'est pourtant lui qui avec Marie... le petit Jésus...etc. L'ange n'est pas un Dieu, mais il n'est pas Homme non plus, l'asexuer c'est lui donner son statut, un caractère spécial, une transition. Le mariage des prêtres, l'abstinence sexuelle ont toujours été interdits dans cette optique, donner sa vie à Dieu pour les Hommes pour ne pas se donner aux Hommes... pour Dieu ?

     

     


    La littérature s'est faite l'écho de cette question : les anges ont-ils un sexe. Sa représentation masculine est l'oeuvre de l'homme, de l'homme masculin, une manière machiste de dire : la perfection, la beauté, la pureté ne se représente qu'au travers de l'image masculine au détriment de la femme. Une manière d'asseoir encore plus la domination de l'homme sur la femme rabaissée à des rangs inférieurs. Mais il y a le revers de la médaille, ses implications. C'est une démonstration de ce refus de l'homme pour cette part féminine qu'il porte en lui. Ce refoulement se traduit non par le rejet du féminin mais par la négation de sa masculinité même en asexuant l'ange.

     

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