L'instant du choix
Ce qui fait que rares sont les enfants arrivant à terme sans déjà un prénom. Quelques irréductibles passent néanmoins au travers des mailles, ceux qui n'auront pas voulu savoir le sexe durant toute la grossesse et qui attendent la «surprise», où alors ces fameuses erreurs de diagnostique que l'on a vu plus haut, on s'attendait à une fille et c'est un garçon qui nous arrive. Un prénom dans l'empressement car l'infirmière ou la sage-femme demande immédiatement le prénom, nécessité oblige pour son «rapport» et pour le fameux bracelet qui permettra à la mère et au père de reconnaître son enfant parmi les autres. Déjà ce besoin de localisation parmi les autres...
Un autre paramètre essentiel est la motivation «consciente» du prénom choisi en relation avec tous les facteurs que nous avons pu survoler tout à l'heure. Il est en effet des parents qui méticuleusement rechercheront le meilleur prénom pour leur enfant. Ce qui fait l'affaire des marchands de promesses. Se munir donc d'un dictionnaire des prénoms, référençant le maximum d'informations. D'un dictionnaire des Saints, avec l'histoire et le martyr de chacun d'eux. Eventuellement quelques revues de numérologie, d'astrologie ou d'analyse «extralucide» des prénoms, même si les parents n'y croient pas, s'ils leur arrivent de tenir «par hasard» un de ces livres en main, ils n'iront jamais prénommer leur enfant d'un prénom «maudit» par la numérologie. Aussi cartésien soit-on, l'angoisse peut alimenter la superstition, et il n'est pas nécessaire de le rappeler, on veut ce qu'il y a de meilleur pour son enfant. Il y a tellement de tenants sans aboutissants, on ne peut pas tout prendre en considération, alors ce qui peut l'être, même insignifiant, à la limite de son ridicule est pris en compte. Tous ces éléments ajoutés les uns aux autres donneront un résultat d'opérations : le fameux prénom. Et la recherche commence par une liste, d'abord les prénoms que chacun de parents connaît et «aime bien». On les met en commun et on effectue quelques coupes. Il reste un certain nombre qui passera par le filtre de tous ces dictionnaires et magazines quand ce n'est pas en plus par la censure de l'entourage.
Il s'agit ici d'une méthode comme une autre, n'allez pas croire à une incitation, il n'est fait ici que mention de témoignages. Certains parents poussent plus loin encore la démarche de recherche. Aucune méthode n'est mauvaise si elle vous appartient à vous et qu'importe ce qui en est dit, il s'agit de votre enfant et de son prénom qui ne vous appartient plus au moment où il est apposé à celui qui va naître.